Thesaurus de la famille MONTESQUIOU de
Thésaurus Agnatique de la Maison de Montesquiou[modifier | modifier le wikicode]
I. Introduction : origines, ancrage territorial, contexte historique[modifier | modifier le wikicode]
La **Maison de Montesquiou** est une des plus anciennes et plus illustres lignées de la **noblesse française**, noble dès le **XIᵉ siècle**. Elle est d'origine **gasconne** et est officiellement reconnue comme descendante des **comtes de Fézensac** en **1777**.
La famille est caractérisée par l'extraordinaire diversité de ses rameaux (Marsan, Sainte-Colombe, Xaintrailles, **Artagnan**, **Montluc**) et son engagement constant dans le service de l'État par le glaive, la mitre et la plume.
- **Origine territoriale** : **Gascogne** (Gers, Bigorre).
- **Ancienneté** : Noble dès le **XIᵉ siècle**.
- **Filiation illustre** : Issue des **Comtes de Fézensac**.
- **Postérité** : Génératrice de capitaines, prélats, diplomates, écrivains et poètes.
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II. Armoiries et devise[modifier | modifier le wikicode]
🛡️ **Blasonnement** (Description Héraldique)
D’or aux deux tourteaux de gueules, posés en pal.** »
Devise Deo duce, ferro comite** – « **Dieu pour guide et l’épée pour compagne** »
- Justification** : Cette devise résume la vocation de la Maison : une noblesse enracinée dans la **foi** et la **guerre**, tout en étant ouverte à l'**esprit** et aux **lettres**.
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III. Les Montluc, rameau illustre du XVIᵉ siècle[modifier | modifier le wikicode]
Le rameau des **Montluc**, sorti des Montesquiou au XVIᵉ siècle, est particulièrement illustre :
- **Blaise de Montluc** (1500–1577) : **Maréchal de France**. Auteur des *Commentaires*, un ouvrage majeur de doctrine militaire.
- **Jean de Montluc** (1505–1579) : **Évêque de Valence** et **Diplomate**. Ambassadeur de la France auprès de Soliman le Magnifique.
- **Jean de Montluc de Balagny** († 1603) : **Maréchal de France** et Prince de Cambrai.
Ce rameau incarne la figure du **glaive et de la plume** de la Renaissance.
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IV. Chronologie agnatique et figures notables[modifier | modifier le wikicode]
La Maison de **Montesquiou – Fezensac – d’Artagnan**, l’une des plus anciennes lignées du Midi gascon, apparaît dans les sources dès le XIᵉ siècle. Elle associe, de manière continue, service armé, service d’État, service de l’Église et service des Lettres. Les figures ci-dessous sont historiquement attestées.
== 1. Moyen Âge (XIᵉ–XIIIᵉ siècles) == Noblesse féodale – fidélité militaire et ecclésiastique
- Raymond-Aymeri III de Montesquiou († 1190) — Seigneur gascon ; participe à la IIIᵉ Croisade aux côtés des princes chrétiens.
- Bernard III de Montesquiou († 1175) — Évêque de Tarbes ; figure ecclésiastique majeure du piémont pyrénéen.
== 2. Siècle classique (XVIIᵉ – début XVIIIᵉ) == La lignée des Mousquetaires – services du Roi
- Pierre de Montesquiou d’Artagnan (1645–1725) — Maréchal de France (1724), gouverneur du Roussillon ; grand officier du règne de Louis XIV.
- Joseph de Montesquiou d’Artagnan (1651–1729) — Capitaine des mousquetaires du Roi, l’un des commandements les plus prestigieux de la Maison militaire.
== 3. Révolution – Empire – Restauration == La maison Montesquiou dans la politique nationale
- Anne-Pierre de Montesquiou-Fézensac (1739–1798) — Député puis président de l’Assemblée nationale (1791) ; général, proche de La Fayette.
- François-Xavier de Montesquiou (1757–1832) — Ministre de Louis XVIII ; créé 1er duc de Fezensac (1816).
- Pierre de Montesquiou-Fézensac (1764–1834) — Grand Chambellan de Napoléon Iᵉʳ, haut dignitaire impérial.
- Anatole de Montesquiou-Fézensac (1788–1878) — Général d’Empire.
== 4. XIXᵉ – début XXᵉ siècles == Lettres, esthétique, engagement intellectuel
- Robert de Montesquiou (1855–1921) — Poète, critique et esthète ; figure du symbolisme ; modèle du Baron de Charlus dans À la recherche du temps perdu.
- Léon de Montesquiou (1873–1915) — Écrivain et essayiste monarchiste ; Mort pour la France en 1915.
== 5. Époque contemporaine (XXᵉ – XXIᵉ siècles) == Service politique, diplomatique et médiatique
- Aymeri de Montesquiou-Fezensac d’Artagnan (né en 1942) — Sénateur du Gers (1992–2017), spécialiste des affaires internationales.
- Alfred de Montesquiou (né en 1978) — Grand reporter ; Prix Albert-Londres 2012, Prix Renaudot de l’essai 2025.
V. Engagement pour le Bien Commun[modifier | modifier le wikicode]
La Maison de Montesquiou illustre l'archétype de la **noblesse de service**, ayant constamment nourri l’État et l’Église de ses membres, notamment dans les fonctions suivantes :
- **Militaires** : Maréchaux, Généraux, Mousquetaires.
- **Ecclésiastiques** : Évêques, Cardinaux (Prélats).
- **Politiques et Administrateurs** : Ministres, Sénateurs, Députés, Présidents d'Assemblée, Diplomates.
- **Créateurs et Intellectuels** : Poètes, Écrivains, Journalistes.
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VI. Demeures et patrimoine[modifier | modifier le wikicode]
Les Montesquiou sont associés à un riche patrimoine architectural :
- **Berceau ancestral** : **Montesquiou** (Gers).
- **Ancrages historiques** : Château d’**Artagnan** (Bigorre), Châteaux de Marsan, Xaintrailles, Montluc.
- **Demeures classiques** : Châteaux de Courtanvaux, Mauperthuis, Bourron-Marlotte, Courson.
- **Résidences parisiennes** : Hôtels particuliers (boulevard des Invalides, quai d’Orsay).
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VII. Portrait littéraire : Robert de Montesquiou (1855–1921)[modifier | modifier le wikicode]
- Robert de Montesquiou**, comte de Montesquiou-Fézensac, est l’une des figures les plus marquantes et singulières de la lignée, assurant sa postérité dans la littérature universelle.
| Rôle | Description | | :--- | :--- | | **L'Esthète et le Dandy** | Poète symboliste, collectionneur et bibliophile. Il incarna l'idéal du dandy fin-de-siècle, faisant de sa vie une **œuvre d’art**. | | **L'Inspirateur** | Son personnage inspira directement **le Baron de Charlus** à Marcel Proust dans *À la recherche du temps perdu*. | | **L'Écrivain** | Auteur d'œuvres poétiques remarquées (*Les Hortensias bleus*). Il anima un salon influent mêlant l'aristocratie et le monde artistique (Mallarmé, Sarah Bernhardt, Huysmans). | | **Héritage** | Il a transfiguré le nom familial en un symbole de la **noblesse de l’esprit et du style**, assurant une postérité culturelle unique à sa Maison. |
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VIII. Conclusion[modifier | modifier le wikicode]
De **Raymond-Aymeri**, croisé du XIIᵉ siècle, à **Robert**, dandy-poète de la Belle Époque, la Maison de Montesquiou a démontré l’extraordinaire capacité de la noblesse française à s'adapter et à servir. Respectant sa devise (*Deo duce, ferro comite*), elle a traversé les siècles en s'illustrant constamment pour **défendre, instruire, embellir** le Bien Commun. Aujourd'hui, son héritage perdure dans ses descendants et son rayonnement historique et littéraire.
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Mention légale[modifier | modifier le wikicode]
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