Thesaurus de la famille OULTREMONT d'
Introduction[modifier | modifier le wikicode]
La famille d’Oultremont est l’une des plus anciennes lignées nobles de la principauté de Liège. Issue des seigneurs de Warnant en Hesbaye, elle est attestée dès le XIIIᵉ siècle et s’illustre durant huit siècles dans l’administration, la politique, l’armée, l’Église et la diplomatie.
Originaire d’une terre située « outre les monts », selon la tradition croisée, la lignée a bâti son nom, son identité et son autorité autour du Château d’Oultremont, établi près de Warnant. Famille d’ancienne noblesse, elle est titrée Comte du Saint-Empire en 1731 par l’Empereur Charles VI, titre confirmé par le Roi Guillaume Ier des Pays-Bas en 1816.
Armoiries[modifier | modifier le wikicode]
Armoiries traditionnelles de la famille d’Oultremont (selon la tradition héraldique)
- Blasonnement
- Coupé : au 1 de gueules, au 2 de sable, au lion d’argent armé, lampassé et couronné d’or.
- Devise
- Nobilitas Virtute Nititur — « La noblesse se distingue par la vertu ».
- Cri de guerre
- Oultremont
- Vérification héraldique
Les armoiries ci-dessus sont celles historiquement portées par la famille d’Oultremont, telles que reproduites dans les armoriaux belges et liégeois, ainsi que dans les annuaires de la noblesse du Royaume de Belgique.
Chronologie agnatique[modifier | modifier le wikicode]
La lignée agnatique des d’Oultremont constitue l’un des filaments dynastiques les plus continus et les mieux documentés de la noblesse liégeoise. Son développement, suivi sans interruption du XIIIᵉ siècle à nos jours, repose sur trois piliers : l’ancienne seigneurie de Warnant, la charge héréditaire de grand bailli de Moha et l’enracinement profond dans les institutions de la principauté de Liège.
1. Origines médiévales (XIIIᵉ – XIVᵉ siècles)[modifier | modifier le wikicode]
La lignée émerge parmi les seigneurs de Warnant, famille d’armes et de fief établie en Hesbaye. Selon la tradition, l’un des ancêtres, revenu des Croisades « d’outre les monts », établit une résidence fortifiée qui donnera naissance au château d’Oultremont. Cette période voit la consolidation du patrimoine foncier, l’apparition du nom et l’entrée de la famille dans les premières charges publiques locales (échevinages, justice banale).
2. Ascension dans la principauté de Liège (XVe – XVIᵉ siècles)[modifier | modifier le wikicode]
Du XVe siècle au début des Temps modernes, les d’Oultremont sont solidement intégrés à l’élite politique liégeoise. Plusieurs membres deviennent :
- échevins de Huy et Wanze ;
- grands baillis héréditaires de Moha, charge détenue par la lignée pendant près de quatre siècles ;
- bourgmestres de Liège, notamment avec Jean Hustin II d’Oultremont (1491), première figure majeure de la famille dans la cité épiscopale.
Cette période scelle le rôle de gouvernance locale et régionale de la maison.
3. Noblesse établie et reconnaissance impériale (XVIIᵉ – XVIIIᵉ siècles)[modifier | modifier le wikicode]
Du XVIIᵉ au XVIIIᵉ siècle, la lignée atteint sa pleine maturité institutionnelle. Les d’Oultremont occupent des fonctions dans la haute magistrature liégeoise, dans les tribunaux et dans l’administration princière.
Moment culminant :
- En 1731, l’empereur Charles VI confère à la famille le titre de comte du Saint-Empire.
Cette reconnaissance impériale est l’aboutissement naturel de siècles de service, consolidant la maison dans la haute noblesse européenne.
4. Transition vers les Pays-Bas puis la Belgique (XIXᵉ siècle)[modifier | modifier le wikicode]
Après la fin de la principauté de Liège, les d’Oultremont participent activement au gouvernement du Royaume des Pays-Bas puis du nouvel État belge.
Moments structurants :
- Confirmations de noblesse et du titre comtal par le roi Guillaume Ier en 1816.
- Participation au Congrès national belge (Émile Ier d’Oultremont), aux premiers Sénats, à la diplomatie et aux nombreuses charges locales (bourgmestres, échevinats, magistratures).
Cette transition illustre la capacité d’adaptation de la lignée dans les grands changements politiques européens.
5. Continuité contemporaine (XXᵉ – XXIᵉ siècles)[modifier | modifier le wikicode]
Au XXᵉ siècle, la branche agnatique demeure active dans :
- l’armée (officiers, résistants, aviateurs, SAS) ;
- les administrations communales (Hélécine, Oteppe) ;
- la représentation royale (grands officiers de la Cour) ;
- les institutions religieuses (chanoines, religieux, fondations).
La chronologie actuelle prolonge huit siècles d’engagement, la transmission agnatique assurant la cohérence, la stabilité et l’identité de la maison.
- Note ALFI
Une arborescence agnatique complète — de Warnant à nos jours, avec toutes les branches masculines et leurs continuités — est en cours d’intégration dans le cadre du programme ALFI. Un schéma détaillé (format MediaWiki) peut être ajouté sur demande pour publication sur le Wiki ALFI.
Engagement au service du Bien Commun[modifier | modifier le wikicode]
1. Administration, justice et gouvernement[modifier | modifier le wikicode]
La famille d’Oultremont occupe pendant plusieurs siècles les plus hautes charges de la principauté de Liège, puis de la Belgique.
- Arnould de Warnant (m. 1398) — Échevin de Huy et Wanze ; Grand bailli héréditaire de Moha.
- Jean Hustin II d'Oultremont (1440-1502) — Premier Bourgmestre de Liège issu de la famille.
- Jean-Hustin IV d'Oultremont (1495-1581) — Grand-mayeur de Huy ; Gouverneur du château.
- Jean-Baptiste François d'Oultremont (1672-1735) — Bourgmestre de Liège ; Réviseur du Tribunal des XXII ; Comte du Saint-Empire.
- Émile I d'Oultremont (1787-1851) — Membre du Congrès national ; Sénateur ; Ministre plénipotentiaire ; cofondateur de la Belgique moderne.
- John d'Oultremont (1848-1917) — Grand Maréchal de la Cour du Roi Léopold II.
- Adhémar d'Oultremont (1845-1910) — Diplomate ; Membre de la Chambre des représentants.
- Adrien d'Oultremont (1918-2005) — Bourgmestre d’Hélécine.
- Georges d'Oultremont (1916-1993) — Bourgmestre d’Oteppe.
2. Service militaire et défense[modifier | modifier le wikicode]
La famille compte de très nombreux officiers, héros de guerre, martyrs et décorés.
- Jacques Barthélémy d’Oultremont (1526-1590) — Chevalier de l’Ordre de Malte ; Officier à Lépante (1571).
- Ferdinand II d’Oultremont (1792-1814) — Officier de cavalerie ; mort au combat.
- Henri d’Oultremont (1866-1914) — Major-adjoint ; tué héroïquement à l’Yser.
- Yves d’Oultremont (1894-1938) — Autos-canons belges (WWI) ; campagnes de Russie ; audience du Tsar Nicolas II.
- Georges d’Oultremont (1916-1993) — Capitaine-commandant SAS ; parachuté deux fois ; premier soldat allié à atteindre la Baltique en 1945.
- Théodore d’Oultremont (1914-2010) — Croix de Guerre ; Bronze Star (USA).
- Humbert d'Oultremont (1928-1995) — Général de brigade, aviateur.
3. Foi, clergé et vie spirituelle[modifier | modifier le wikicode]
- Charles-Nicolas d'Oultremont (1716-1771) — Prince-Évêque de Liège.
- Gérard d'Oultremont (1535-) — Chanoine de Huy ; restaurateur de l’Hospice d’Oultremont.
- Jean-Baptiste d'Oultremont (1606-1681) — Chanoine ; rendu à la vie civile par dispense papale pour assurer la continuité de la lignée.
- Émilie d'Oultremont (1818-1878) — Fondatrice des Sœurs de Marie-Réparatrice ; béatifiée par Jean-Paul II (1997).
- Stéphane d’Oultremont — Prieur de Maredsous ; maître de chœur.
4. Diplomatie, Cour, arts et sports[modifier | modifier le wikicode]
- John d’Oultremont — Grand Maréchal de la Cour.
- Comtesse Élisabeth d’Oultremont — Dame d’honneur de la future Reine Élisabeth.
- Comtesse Henriette d’Oultremont de Wégimont — Seconde épouse du Roi Guillaume Ier des Pays-Bas.
- Hadelin d’Oultremont — Grand maître de la Maison du Duc de Brabant ; cofondateur de la Fédération Aéronautique Internationale.
- Herman d’Oultremont — Médaillé olympique (équitation, 1920).
- Joseph d’Oultremont — Président des fédérations belges de hockey et de football.
Demeures et ancrages[modifier | modifier le wikicode]
La famille possède ou a possédé de nombreux châteaux et domaines majeurs de Belgique.
Châteaux d’origine (Hesbaye / Liège)[modifier | modifier le wikicode]
- Château d’Oultremont — berceau de la lignée.
- Château de Warfusée — acquis par alliance Bavière de Schagen (1707).
- Château de Wégimont.
- Tour d’Oultremont et Hospice d’Oultremont (Huy).
Demeures issues des alliances[modifier | modifier le wikicode]
- Château de Duras — héritage de la famille Vandernoot.
- Château de La Berlière.
- Château de Presles.
- Château de Ham-sur-Heure.
- Château d’Hélécine.
Ces demeures constituent un réseau territorial cohérent, révélant l’étendue historique de l’influence familiale.
Conclusion[modifier | modifier le wikicode]
La famille d’Oultremont incarne l’une des grandes lignées fondatrices de l’histoire liégeoise et belge. Son influence s’étend sur huit siècles, touchant à la fois la politique, l’administration, le sacré, la guerre, la diplomatie et les arts. Par sa devise, Nobilitas Virtute Nititur, elle exprime la vocation intime de la noblesse européenne : unir l’héritage, la responsabilité, le service et l’honneur.
Mention légale[modifier | modifier le wikicode]
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