Thesaurus de la famille PAPILLAULT- PAPILLAULT des CHARBONNERIES
1. Armoiries[modifier | modifier le wikicode]
D'Hozier : De gueule au papillon d'argent
2. Origines et enracinement[modifier | modifier le wikicode]
La famille Papillault est solidement enracinée dans la région de Châtellerault (Vienne), dès le XVIᵉ siècle. Ses premières traces apparaissent avec Laurent Papillault, marié à Liette Mortier, à l’origine d’une lignée qui se déploie sur douze générations dans le Poitou, l’Orléanais et la Normandie.On les trouve fourbisseurs d’épées, maitre armurier, notaire royal, procureur à la sénéchaussée royale et au présidial , avocats,, conseillers du roi ou encore marchands de vin ou bien maître maçon. Au dix-neuvième, ils exercent des mandats municipaux. Georges Papillault, 1863-1934, est médecin, professeur à l'Ecole d'Anthropologie, secrétaire général adjoint de la Société d'Anthropologie, directeur du laboratoire d'Anthropologie de l'Ecole des Hautes Etudes. Son petit fils Hervé 1905-1989 entre très tôt dans la résistance, appartenait à un réseau franco-polonais de la Résistance qui agissait dans la zone Sud sous la tutelle de l’amiral Trolley de Prévaux. Il y entraîne sa seconde épouse Catherine Dior,1917-2008 , qui n’est autre que la sœur de Christian Dior, qui inspirera le parfum « Miss Dior »
Les Papillault illustrent la continuité d’un lignage de notables, de savants, et pour une branche d'artisanst. De Châtellerault à Orléans, de Rouen à Paris, ils ont servi l’administration, la science, la justice et la France maritime.
Cette lignée témoigne d’une remarquable ascension sociale — des fourbisseurs d’épées du XVIIᵉ siècle aux universitaires du XXᵉ — et incarne la fidélité agnatique dans la durée.
3. Figures marquantes et Bien Commun[modifier | modifier le wikicode]
3.1. Période artisanale et juridique (XVIᵉ–XVIIᵉ siècles)[modifier | modifier le wikicode]
- Gabriel Papillault (vers 1592–1627), fourbisseur d’épées à Châtellerault, représente l’origine artisanale et militaire de la famille, contribuant à la réputation de la ville pour la qualité de ses armes. - Paul Papillault (né 1621), greffier royal, marque l’entrée de la lignée dans les fonctions administratives. - Isaac Papillault (†1680), notaire royal, et son fils Isaac Louis Papillault (1679–1739), avocat, illustrent le passage de l’artisanat au droit, symbole de la stabilisation sociale.
Leur engagement dans la vie locale de Châtellerault et leur fidélité à la monarchie témoignent d’un attachement au Bien Commun par le service légal et civil.
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3.2. Période intellectuelle et maritime (XVIIIᵉ–XIXᵉ siècles)[modifier | modifier le wikicode]
- Étienne Papillault (1677–1734), maçon à Châtellerault, et Pierre Papillault, sabotier, perpétuent la tradition du travail manuel. - Léon Papillault (1809–1843), lieutenant de vaisseau, illustre la vocation maritime et le courage militaire de la lignée, mort jeune au service de la Marine royale.
Au XIXᵉ siècle, la famille s’oriente vers les professions intellectuelles et scientifiques. Cette transition incarne la montée vers une noblesse d’esprit, fidèle à la devise implicite : « Par le travail, la vérité et le service. »
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3.3. L’âge académique et scientifique (XIXᵉ–XXᵉ siècles)[modifier | modifier le wikicode]
- Ferdinand Georges Papillault (1863–1934), anthropologue, professeur à l’École d’Anthropologie et directeur de laboratoire, fut un savant intègre, auteur d’une thèse sur la suture métopique et de travaux sur la morphologie cérébrale. Résistant à toute pression académique, il symbolise la fidélité à la vérité scientifique et à la dignité intellectuelle française. Son œuvre, rigoureuse et morale, participe du Bien Commun par la connaissance de l’homme.
- Hervé Papillault (1905–1989), résistant dans le réseau franco-polonais F2, compagnon de Catherine Dior (1917–2008), sœur du couturier Christian Dior, incarne la continuité héroïque du lignage. Son engagement dans la Résistance, au péril de sa vie, exprime la fidélité ultime de la lignée au Bien Commun de la Nation.
- Catherine Dior, bien que non issue de la lignée Papillault, y est liée par la fraternité spirituelle de la Résistance. Voici une reformulation élégante, fluide et fidèle, dans un style plus sobre, plus concentré, presque littéraire — mais sans rien romancer.
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Catherine Dior, née Ginette Dior en 1917, a mené une existence façonnée par un courage silencieux et une résistance d’une rare intensité.
Tandis que son frère Christian Dior s’imposait comme l’un des grands noms de la mode, elle suivait une voie toute différente : celle de la lutte clandestine. Avec une détermination tranquille, contrastant avec sa douceur naturelle, elle s’engagea dans le réseau de renseignement F2 pendant la Seconde Guerre mondiale.
Arrêtée par la Gestapo en 1944, elle fut torturée sans jamais livrer un seul compagnon. Déportée à Ravensbrück puis dans plusieurs sous-camps, elle survécut à la faim, au travail forcé et à une marche de la mort. Elle parvint à s’évader près de Dresde en avril 1945 et regagna Paris brisée physiquement, mais demeurant intérieurement intacte.
Les séquelles furent considérables : douleurs chroniques, cauchemars, et surtout un long silence sur ce qu’elle avait enduré. Ce silence, pourtant, relevait de la force. En 1952, encouragée par son frère, elle accepta de témoigner au procès de ses tortionnaires — un acte de courage exceptionnel pour quelqu’un ayant traversé l’extrême violence.
Elle choisit ensuite une vie effacée : vendeuse de fleurs à Paris, cultivant des roses en Provence avec son compagnon Hervé des Charbonneries. Son attachement à la beauté, après l’obscurité des camps, devint une forme de résistance intime : refuser que la brutalité modèle son existence.
Son influence fut plus profonde que ses mots. Sa force inspira Christian Dior dans la création du New Look, et le parfum Miss Dior aurait, dit-on, été nommé le jour même où elle entra dans la pièce.
Décorée de la Croix de Guerre, de la Légion d’Honneur et de la King’s Medal for Courage, elle incarna la dignité dans sa forme la plus pure.
Catherine Dior s’est éteinte en 2008, à l’âge de 91 ans. Elle laisse un héritage de courage et une certitude : même face à ce que l’humanité a de plus sombre, il est possible de choisir la grâce.
Sa devise intime — « Aime la vie » — demeure comme un souffle d’espoir, le message d’une femme qui a traversé le feu et décidé, simplement, de cultiver des fleurs.
3.4. Transmission universitaire et moderne (XXᵉ siècle)[modifier | modifier le wikicode]
Les générations récentes, marquées par la recherche, l’enseignement et l’engagement civique, poursuivent l’esprit de service propre à la lignée. Des notaires, juristes, chercheurs et ingénieurs issus des branches Papillault de Châtellerault, Rouen et Paris maintiennent la continuité du savoir et de la responsabilité.
Ainsi, sur douze générations, la famille Papillault illustre une ascension harmonieuse — du travail manuel au travail intellectuel — sans jamais rompre le lien entre la main, la parole et la conscience.
4. Demeures et ancrages patrimoniaux[modifier | modifier le wikicode]
Les Papillault ont principalement vécu et transmis leur patrimoine à :
- Châtellerault, berceau historique de la lignée ; - Pouthumé, Orléans, Rouen et Paris, lieux de migration et d’élévation ; - et ponctuellement, la Guadeloupe, où Léon Papillault servit dans la Marine.
Les demeures familiales ont souvent abrité à la fois l’habitat et l’atelier, traduisant l’unité du travail et de la vie.
Analyse ALFI des alliances[modifier | modifier le wikicode]
Les alliances de la famille Papillault témoignent, dans la lecture propre à l’ALFI, d’un mouvement continu d’élévation et d’ouverture, depuis les métiers artisanaux de Châtellerault jusqu’aux engagements scientifiques et résistants du XXᵉ siècle.
1. Enracinement artisanal et urbain (XVIᵉ–XVIIIᵉ siècles)[modifier | modifier le wikicode]
Les alliances avec les familles Mortier, Baudy, Millet et Papin relèvent du tissu urbain ancien du Poitou. Elles sont liées aux milieux du travail qualifié (fourbisseurs d’épées, artisans spécialisés, marchands) et des offices locaux.
Dans l’analyse ALFI, ces unions indiquent :
- une lignée fortement attachée à la maîtrise technique ;
- une stabilité sociale enracinée dans la ville ;
- une reconnaissance locale acquise par le travail et la compétence.
Elles constituent la base solide de l’ascension ultérieure.
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2. Ascension par les savoirs et les offices (XVIIIᵉ–XIXᵉ siècles)[modifier | modifier le wikicode]
Les alliances Desruelles, Rousseau et Dubois sont caractéristiques des familles bourgeoises liées à l’administration, au notariat, au commerce structuré ou à l’enseignement.
Pour l’ALFI, elles traduisent :
- le passage de l’artisanat à l’administration ;
- l’acquisition d’un capital symbolique (instruction, respectabilité) ;
- l’entrée progressive dans les notables régionaux.
Cette étape prépare l’émergence d’une lignée savante au XXᵉ siècle.
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3. Ouverture vers les milieux savants et scientifiques (XIXᵉ–XXᵉ siècles)[modifier | modifier le wikicode]
L’alliance avec les Lemoine correspond à l’intégration dans des familles universitaires ou intellectuelles. Elle accompagne la génération de Georges Papillault (1863–1934), professeur d’anthropologie et directeur de laboratoire.
Elle marque :
- le passage confirmé vers les élites savantes républicaines ;
- la continuité de l’exigence de précision et de vérité issue des métiers artisanaux ;
- l’établissement durable dans le monde scientifique.
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4. Ancrage dans la mémoire nationale et la Résistance (XXᵉ siècle)[modifier | modifier le wikicode]
L’alliance avec les Dior est l’une des plus marquantes, en raison de la personnalité de Catherine Dior (1917–2008), résistante, déportée à Ravensbrück, décorée de la Croix de Guerre, de la Légion d’Honneur et de la King’s Medal for Courage.
Dans l’analyse ALFI, cette alliance apporte :
- une inscription directe dans l’histoire de la Résistance ;
- un prestige moral supérieur à tout prestige social ;
- une dimension mémorielle profonde, fondée sur le courage et la dignité ;
- un lien indirect avec le patrimoine culturel français contemporain.
Elle donne à la lignée une profondeur éthique exceptionnelle.
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Synthèse[modifier | modifier le wikicode]
Les alliances Papillault dessinent un parcours harmonieux :
- de l’artisanat aux offices ;
- des offices à la bourgeoisie ;
- de la bourgeoisie aux sciences ;
- et des sciences à la mémoire nationale.
Elles révèlent une lignée fidèle au travail, au savoir et au courage — un modèle d’ascension agnatique continue selon les critères de l’ALFI.
6. Bibliographie et sources[modifier | modifier le wikicode]
- Base Roglo.eu, fiches issues de la lignée de Laurent Papillault. - Archives départementales de la Vienne et de la Charente. - Thèse de Ferdinand Papillault, Sur la suture métopique et la morphologie crânienne, Paris, 1901. - F. Papillault, Cours de morphologie humaine, École d’Anthropologie de Paris. - Archives de la Résistance (F2), dossier Hervé Papillault, 1943–1945. - Témoignages sur Catherine Dior, Fondation de la Résistance française.
7. Mention légale[modifier | modifier le wikicode]
Texte issu du Thésaurus Agnatique ALFI, rédigé selon le SCRIPT ALFI harmonisé officiel. Il respecte la structure canonique ALFI, met en valeur la continuité agnatique et le service du Bien Commun. Les informations proviennent de sources publiques, libres de droit et vérifiables.
Attribution : A.L.F.I. – Association des Lignages de France et de l’International Licence : CC BY-SA 4.0 — reproduction autorisée avec mention de la source.
