Thesaurus de la famille RODRIGUES-HENRIQUES

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Blason vierge – Famille Rodrigues-Henriques
Blason vierge – Famille Rodrigues-Henriques

THESAURUS AGNATIQUE A.L.F.I. Famille Rodrigues-Henriques (D’après Wikipédia et le site Nebuleuse-RH – CC BY-SA 4.0)

Origine : Famille juive française, d’origine portugaise, établie à Bordeaux puis à Paris. Armes : (non connues – blason à compléter). Devise :Source : WikipédiaNebuleuse RH

Fichier:Isaac Rodrigues-Henriques.jpg
Isaac Rodrigues-Henriques (1771–1846)
Fichier:Olinde Rodrigues (gravure).jpg
Olinde Rodrigues (1795–1851)
Fichier:Père-Lachaise - Division 28 - Rodrigues 01.jpg
Sépulture familiale Rodrigues-Henriques, cimetière du Père-Lachaise, Division 28

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I. Origine et identité[modifier | modifier le wikicode]

La famille Rodrigues-Henriques est une famille juive française, originaire du Portugal, établie à Bordeaux puis à Paris. Plusieurs de ses membres abandonnèrent la religion juive et s’intégrèrent dans la société française du XIXᵉ siècle, notamment par le commerce, la banque, les arts et les sciences.

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II. Histoire[modifier | modifier le wikicode]

Les Rodrigues-Henriques appartiennent à la « nation portugaise » de Bordeaux, regroupant les anciens « nouveaux chrétiens » venus du Portugal et d’Espagne dès le XVIᵉ siècle. Ils furent d’abord négociants, puis banquiers, et se rapprochèrent des grandes familles Fould, Pereire et Gradis. Leur rôle dans la diffusion des idées saint-simoniennes et dans le développement économique du XIXᵉ siècle fut déterminant.

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III. Armoiries[modifier | modifier le wikicode]

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 <img src="(image-blason-à-ajouter)" alt="Blason vide – Famille Rodrigues-Henriques" style="width:180px;">
 <figcaption>Blason vide réservé à la future composition héraldique ALFI.</figcaption>

</figure>

  • Proposition ALFI :*

D’azur à la tour d’or ouverte de gueules, soutenue de deux dauphins affrontés d’argent, au chef d’argent chargé d’une étoile de gueules. Cette composition symbolique évoque la mer (commerce portugais), la lumière intellectuelle (étoile rouge de la connaissance) et la fidélité agnatique (tour d’or, symbole de continuité).

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IV. Chronologie agnatique et figures principales[modifier | modifier le wikicode]

  • Abraham Rodrigues (1735–1800) – Patriarche de la lignée bordelaise.
  • Benjamin Rodrigues-Henriques (1769–1838) – Banquier à Bordeaux et Paris, fondateur en 1808 de la *Banque Rodrigues, Patto et Cie*.
  • Isaac Rodrigues-Henriques (1771–1846) – Négociant, assureur et banquier. Secrétaire du Grand Sanhédrin (1807).
 Père d’Olinde (1795–1851) et d’Eugène (1807–1830). Beau-père d’Émile Pereire et d’Armand Lévy.  
  • Olinde Benjamin Rodrigues (1795–1851) – Mathématicien et saint-simonien. Disciple et héritier de Saint-Simon.
  • Édouard Rodrigues-Henriques (1796–1878) – Financier, agent de change, mélomane, administrateur de compagnies ferroviaires, ami de George Sand.
  • Georges Rodrigues-Henriques (1830–1885) – Artiste-peintre, élève de Corot, héritier du château des Lions.
  • Eugène Rodrigues-Henriques (1853–1928) – Avocat, bibliophile, président du Club des Cent Bibliophiles, alias Erastène Ramiro.
  • Stéphane Rodrigues-Henriques (1898–1997) – Ingénieur centralien, directeur technique de Citroën, PDG de la Compagnie du chemin de fer de Dakar à Saint-Louis, officier de la Légion d’honneur.

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V. Ligne agnatique principale[modifier | modifier le wikicode]

Transmission agnatique – Famille Rodrigues-Henriques
Abraham Rodrigues (1735–1800)

Benjamin Rodrigues-Henriques (1769–1838) → Henri Rodrigues-Henriques (1798–1858) → Georges Rodrigues-Henriques (1830–1885) → Eugène Rodrigues-Henriques (1853–1928) → Stéphane Rodrigues-Henriques (1898–1997)

Cette succession illustre la transformation d’une lignée marchande et juive portugaise en une dynastie française de financiers, intellectuels et ingénieurs.

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VI. Faits complémentaires et identité culturelle[modifier | modifier le wikicode]

Quelques faits à connaître[modifier | modifier le wikicode]

Le nom, d’origine portugaise, se prononçait autrefois en faisant sonner les S : *Rodriguès-Henriquès* ou *Rodriguesse-Henriquesse*. Aujourd’hui, la prononciation française la plus courante est *Rodrig-Henriq*. Dans la famille de Guy Rodrigues Henriques, unique branche subsistante, le nom s’écrit sans trait d’union.

Les Juifs de Bordeaux[modifier | modifier le wikicode]

Après l’expulsion des Juifs en 1394, des « nouveaux chrétiens » venus d’Espagne et du Portugal s’installèrent à Bordeaux. En 1550, ils obtinrent des Lettres patentes de protection royale. Vers 1711, leurs mariages cessèrent d’être bénis par l’Église : ils redevinrent ouvertement juifs. Leur importance économique dans la banque, le négoce et les assurances fut considérable. Jean Cavignac en a publié l’étude dans son *Dictionnaire du Judaïsme bordelais aux XVIIIᵉ et XIXᵉ siècles* (1987).

Les branches d’Abraham et d’Isaac[modifier | modifier le wikicode]

Les généalogistes ont démontré qu’Abraham et Isaac Rodrigues-Henriques étaient frères. Leur descendance a constitué les deux branches principales de la lignée. [En savoir plus ici.](http://www.nebuleuse-rh.org/page03.html)

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VII. Célébrités et rayonnement des descendants[modifier | modifier le wikicode]

Mise à jour le 20 juillet 2019.

Musiciens[modifier | modifier le wikicode]

Georges Bizet (1838–1875), auteur de Carmen, époux de Geneviève Halévy, fille du compositeur Fromental Halévy (1799–1862), auteur de La Juive. Également : Marcel Landowski. [Plus de détails](http://www.nebuleuse-rh.org/musiciens.html)

Écrivains[modifier | modifier le wikicode]

Nombreux écrivains portant le nom Rodrigues-Henriques – [page dédiée](http://www.nebuleuse-rh.org/litteraire.html). Autres auteurs liés : William Busnach, Benjamin et Henri Gradis, Camille Marbo (Prix Femina 1913). Voir aussi [Erastène Ramiro](http://www.nebuleuse-rh.org/erastene.html), Paul Van Tieghem, Henri-Robert, Robert Honnert, Cyrille Cahen, Xavier Fauche, et Daniel Guérin.

Peintres[modifier | modifier le wikicode]

Georges Rodrigues-Henriques [(détails)](http://www.nebuleuse-rh.org/georges-rh.html), Nadine Landowski, Alice Marais, Hervé Baille, Max Rodrigues-Henriques, et Alfred Jonniaux.

Sculpteurs et architectes[modifier | modifier le wikicode]

Paul Landowski [(détails)](http://www.nebuleuse-rh.org/landowski-paul.html)), Amédée Alby [(détails)](http://www.nebuleuse-rh.org/amedee-alby.html)), Henry Nénot et Wilbrod Chabrol.

Économistes[modifier | modifier le wikicode]

Les [saint-simoniens](http://www.nebuleuse-rh.org/saint-simoniens.html) – nombreux parents de la famille – jouèrent un grand rôle dans le développement économique français.

Banquiers et hommes d’affaires[modifier | modifier le wikicode]

Émile et Isaac Pereire [(carrière)](http://www.nebuleuse-rh.org/pereire.html)), ainsi que les familles Gouin et d’Eichthal. Voir aussi [article du Monde sur Ernest Gouin](http://www.nebuleuse-rh.org/ernest-gouin-article.html).

Mathématiciens[modifier | modifier le wikicode]

Olinde Rodrigues-Henriques [(voir ici)](http://www.nebuleuse-rh.org/olinde.html)), ainsi que leurs alliés Paul Appell et Émile Borel.

Botanistes[modifier | modifier le wikicode]

Famille Van Tieghem : Julien Constantin, Gaston Bonnier, Mathieu Leclerc du Sablon et Raoul Combes. [Plus de détails](http://www.nebuleuse-rh.org/vantiegh.html).

Ingénieurs[modifier | modifier le wikicode]

Paul Regnauld et d’autres acteurs du développement ferroviaire.

Hommes politiques[modifier | modifier le wikicode]

David Raynal [(biographie)](http://www.nebuleuse-rh.org/raynal.html)), Émile Borel, Paul Reynaud, Daniel Guérin et Philippe Livry-Level [(détails)](http://www.nebuleuse-rh.org/livry-level.html)).

Mécènes et femmes du monde[modifier | modifier le wikicode]

Geneviève Straus [(biographie)](http://www.nebuleuse-rh.org/straus.html)), et Édouard Rodrigues-Henriques.

Et tous les autres…[modifier | modifier le wikicode]

Explorateurs, militaires, géologues, biologistes, archéologues, chimistes, religieux... Cette page reste en construction — mais la lignée continue de rayonner.

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VIII. Galerie[modifier | modifier le wikicode]

Fichier:Isaac Rodrigues-Henriques.jpg
Isaac Rodrigues-Henriques (1771–1846)
Fichier:Olinde Rodrigues (gravure).jpg
Olinde Rodrigues (1795–1851)
Fichier:Eugenie Foa.jpg
Eugénie Foa (1796–1852)
Fichier:Edouard Rodrigues.jpeg
Édouard Rodrigues-Henriques (1796–1878)
Fichier:Henryrh.jpg
Henri Rodrigues-Henriques (1798–1858)
Fichier:Madame-Emile-Pereire.jpg
Rachel Herminie Rodrigues-Henriques (1805–1874)
Fichier:Mme Georges Rodrigues-Henriques, née Étignard de La Faulotte.jpg
Lucie Étignard de La Faulotte (1837–1907)
Fichier:Gabrielle Vallotton.jpg
Gabrielle Bernheim (1839–1915), épouse Vallotton
Fichier:Paul Mathey-erasteneramiro.jpg
Eugène Rodrigues-Henriques (1853–1928), alias Erastène Ramiro
Fichier:Vallotton (1900).jpg
Max Rodrigues-Henriques (1860–1894)
Fichier:Père-Lachaise - Division 28 - Rodrigues 01.jpg
Sépulture familiale, Père-Lachaise (Division 28)

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IX. Sources[modifier | modifier le wikicode]

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X. Mention finale[modifier | modifier le wikicode]

Ce Thésaurus Agnatique A.L.F.I. a été établi selon la méthode officielle de l’Association des Lignages de France et de l’International (A.L.F.I.), à partir des données de Wikipédia et du site Nebuleuse-RH. Source : Wikipédia – Nebuleuse RH — Licence CC BY-SA 4.0. Reproduction et diffusion autorisées sous la même licence, avec mention de la source et du protocole ALFI.

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XI. Synthèse ALFI[modifier | modifier le wikicode]

La famille Rodrigues-Henriques incarne l’un des plus remarquables passages de l’histoire des lignées européennes : celui d’un peuple de l’exil devenu peuple de la lumière. Venue du Portugal sous le nom de « nouveaux chrétiens », cette lignée, établie à Bordeaux dès le XVIᵉ siècle, traversa le silence, la conversion forcée et la renaissance spirituelle. De la discrétion du négoce bordelais jaillit une descendance vouée à l’intelligence, à la création et au progrès humain.

Ses membres furent banquiers, mathématiciens, écrivains, artistes, mécènes, musiciens, ingénieurs, botanistes, et bâtisseurs de l’économie moderne de la France. Autour d’eux se tissa un réseau d’alliance avec les familles Pereire, Gradis, Fould, Goüin, Appell, Borel, Van Tieghem et tant d’autres — formant une constellation d’esprits unis par la foi en la connaissance et par le service du Bien Commun.

Au-delà des conversions religieuses ou des succès sociaux, les Rodrigues-Henriques ont transmis une forme rare d’agnatisme : celui de l’esprit. Leur lignage, issu de la diaspora séfarade, illustre comment la continuité d’un nom peut se conjuguer à la vocation universelle du savoir, de la justice et de la beauté. De Bordeaux à Paris, du Grand Sanhédrin à Saint-Simon, de la banque à la littérature, ils n’ont cessé de relier la mémoire du peuple élu à la destinée de la civilisation française.

L’ALFI reconnaît dans cette lignée un exemple parfait d’élévation par la culture, d’intégration par l’excellence et de fidélité par la transmission. La famille Rodrigues-Henriques appartient désormais au patrimoine spirituel et historique de la France, en tant que lignée du service et de la lumière.

— Association des Lignages de France et de l’International (A.L.F.I.), Thésaurus Agnatique officiel, version 2025 —